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France, second
tour des présidentielles
Francia, segundo
turno de las
presidenciales
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Déclaration du Courant
Socialisme ou Barbarie
Second tour des élections
présidentielles,
dimanche 6 Mai
Ni Sarkozy, ni
Hollande
On appelle à ne pas voter,
ou voter blanc
Dimanche
prochain, le 6 Mai, aura lieu le second tour des élections
présidentielles. L’événement est d’une importance qui va
au-delà des frontières de la France, parce qu’il a lieu
alors que, à nouveau, la crise économique, le chômage et les
programmes d’ajustement s’aggravent en Europe, et que le
mécontentement populaire augmente sur tout le
continent.
Dans ce
contexte se déroulent les élections. Au premier tour, le
candidat du Parti Socialiste, Hollande, a gagné avec 28,63%
des voix, en laissant derrière Sarkozy, le président actuel,
de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), qui a obtenu un
point de moins.
Cependant, cela n’a pas été
le phénomène le plus remarquable dans cette élection. Ces
résultats sont ceux qu’on attendait. Le fait le plus saillant
a été que presque 40% des votants se sont exprimés en dehors
du bipartisme traditionnel droite - UMP / « gauche »
-PS.
D’une
manière extrêmement déformée, ils ont manifesté leur
rejet face à l’actuelle situation sociale: ils ont donné
17,90% des voix à Marine Le Pen, candidate de la formation
d’extrême droite, le Front National, et 11,11% des voix à
Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, une formation
soutenue par le Parti Communiste Français, et par le courant
particulier de Mélenchon, le Parti de Gauche, provenant d’une
rupture d'avec le PS.
Pour le second tour, où participent
seulement Hollande et Sarkozy, toutes les autres formations
politiques ont défini progressivement leur consigne de
vote.
Mélenchon, sous prétexte de
“virer Sarkozy”, a appelé immédiatement à voter pour Hollande.
Mais même une formation politique considérée comme d’extrême
gauche - le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), dont la
candidature du dirigeant ouvrier Phillipe Poutou a obtenu de
bons résultats ‑ 1,2% des voix ‑ dans des conditions très
défavorables - appelle à « virer Sarkozy ». Évidemment
le NPA, étant donné qu’il ne se délimite pas de Hollande,
donne un soutien peu dissimulé au vote pour le candidat
socialiste.
De sa
part, Marine Le Pen a rendu public le lundi 1er Mai un
appel indirect à « voter blanc ». Cependant, par en
bas, des dirigeants du Front National encourageraient le vote
pour Hollande, pour obtenir, d’après eux, l’affaiblissement de
l'UMP. La rupture de cette digue de soutènement permettrait de
grossir les cohortes de leur propre formation d’extrême
droite.
C’est un
fait que parmi les masses des travailleurs et populaires il y
a une satisfaction face à la perspective que Sarkozy perde la
présidence dimanche prochain. Le Courant Socialisme ou
Barbarie en France partage cette joie. Mais cela ne
signifie pas que nous pensions qu’il soit correct d’appeler
-ouvertement ou indirectement- à voter pour Hollande comme
le « moindre mal », comme le fait la majorité du
NPA.
Cette
position implique deux problèmes très
graves.
Le
premier, c’est que le gouvernement de Hollande, au-delà des
nuances, ne sera pas très différent du gouvernement de
Sarkozy. Les formes peuvent varier. C’est possible qu’il
se penche - comme cela se passe dans toute l’Europe - sur
l’idée que maintenant on doit faire « un pacte pour la
croissance », et « ne pas penser seulement à l'austérité »,
etc., etc. Mais il serait irréaliste de penser (et de faire
croire aux autres), que la gestion de Hollande prendra une
tournure radicale par rapport à ce que Sarkozy a fait. Au
contraire, il y a une continuité dans les mesures que les
socialistes et les conservateurs - ensemble - ont menées, lors
de leurs gouvernements alternés, pendant les dernières
décennies. C’est la politique de soutien de l’UE, de
l’euro, des politiques néo libérales anti ouvrières,
etc.
Mais il
y a aussi un deuxième problème très grave, qui a
caractérisé la campagne d’ensemble du NPA et de l’extrême
gauche. Le « aspect antisystème » a été délégué à l’extrême
droite du Front National.
Maintenant, par exemple,
Marine Le Pen proclame qu’elle votera blanc.
Intelligemment, elle ne veut pas partager la responsabilité
pour la gestion de Hollande, qui sera, essentiellement,
une continuité de la gestion de Sarkozy. Clairement,
son refus est d’extrême droite, nationaliste impérialiste,
anti immigration et, au fond, anti-ouvrier, antisyndicale,
homophobe, etc.
Toutefois, le fait est que
son appel à voter blanc sera le seul refus par rapport aux
deux options du bipartisme traditionnel.
¡Ce
serait une erreur de laisser l'exclusivité de l'aspect «
antisystème » à l’extrême droite du Front National! Une
erreur très grave, étant donnée la perspective de la
recrudescence de la crise et les luttes à
l’avenir.
Au
contraire, ce que l’extrême gauche et le NPA devraient faire,
c’est un appel au refus vis-à-vis des deux candidats,
un appel à ne pas voter pour Sarkozy ni pour Hollande,
un appel à ne pas assumer la responsabilité pour l'élection
de l'un ou de l'autre président capitaliste qui émergera
du second tour et qui, d’une façon ou d’une autre, fera porter
le poids de la crise par les travailleurs.
Naturellement ce refus de
l’extrême gauche et du NPA, doit être un refus opposé
au refus de la part du Front National. C’est-à-dire, un
refus réellement anticapitaliste, mais qui ne peut pas
rester abstrait, comme cela a été le cas pendant le premier
tour de la campagne du NPA, qui a utilisé le slogan correcte
“aux capitalistes de payer leurs crises”, mais qui n’a pas
dit comment obtenir cela.
Dans ce
“comment”, il s’agit de poser comme perspective les États
Unis Socialistes de l’Europe, il s’agit de soutenir
l'objectif que la France sorte de l’euro, comme part d’un
programme anticapitaliste qui disposerait la
nationalisation des banques et du commerce extérieur, et le
contrôle ouvrier sur toutes les entreprises qui ferment ou
licencient. Il s’agit aussi de poser la nécessité d'en
terminer avec les institutions de l’UE et avec l’UE
elle-même, dans la perspective d’un marché commun d’Europe
qui soit le résultat de mesures anticapitalistes
communes, par la voie de l’unité des travailleurs, par la
voie du refus en commun de payer les dettes externes, par la
voie de la libre circulation des personnes y compris des
immigrants, etcétéra.
Une
proposition indépendante provenant de la gauche
révolutionnaire permettra non seulement d’avoir une
position claire et correcte face au nouveau gouvernement
bourgeois: cela évitera aussi que l'aspect «
antisysteme » soit utilisé par l’extrême
droite.
Courant Socialisme ou
Barbarie – France,04/05/2012
Declaración de la Corriente Socialismo o
Barbarie–Francia
Segundo turno de las elecciones
presidenciales,
domingo 6 de mayo
Ni Sarkozy, ni
Hollande
Llamamos a no ir a votar, o votar en
blanco
El próximo domingo 6 de
mayo se realizará el segundo turno de las elecciones
presidenciales. El acontecimiento tiene una trascendencia
que va más allá de las fronteras de Francia, porque
acontece cuando, una vez más, se agrava en Europa la crisis
económica, el desempleo y los planes de ajuste, y crece por
eso el malestar popular en todo el continente.
En este contexto se están
llevando adelante las elecciones. En el primer turno, el
candidato del Partido Socialista, Hollande, ganó con un
28,63%, dejando atrás a Sarkozy, el actual presidente
conservador de la Union pour un Mouvement Populaire (UMP), que
obtuvo un punto menos.
Sin embargo, este no fue el
fenómeno más destacado de la elección. Esos resultados eran
los esperados. Lo más destacado fue que alrededor de un 40%
de los votantes se expresó por fuera del bipartidismo
tradicional derecha–UMP/“izquierda”–PS.
De manera extremadamente
distorsionada, manifestaron así su repudio a la actual
situación social: le dieron un 17,90% de los votos a Marine Le
Pen, candidata de la formación de extrema derecha, Front
National, y un 11,11% a Jean–Luc Mélenchon, candidato del
Front de Gauche, una formación sustentada en el antiguo
Partido Comunista Francés, y en la corriente particular de
Mélenchon, el Parti de Gauche, proveniente de una ruptura del
PS.
Para el segundo turno,
donde sólo participan Hollande y Sarkozy, el resto de las
formaciones políticas han ido definiendo su
voto.
Mélenchon, bajo la excusa
de “derrotar a Sarkozy”, llamó inmediatamente a votar por
Hollande. Pero incluso una formación política considerada de
“extrema izquierda” –como el NPA (Nuevo Partido
Anticapitalista) cuya candidatura del dirigente obrero
Philippe Poutou obtuvo una digna votación del 1.2% en
condiciones muy adversas–, hace un llamado a “derrotar a
Sarzkozy”. Evidentemente el NPA, al no delimitarse de
Hollande, da un apoyo poco disimulado al voto por el
candidato socialista.
Por su parte, Marine Le Pen
hizo público el pasado lunes 1° de Mayo un llamado
indirecto a “votar en blanco”. Sin embargo, por abajo,
dirigentes del Front Nacional estarían impulsando el voto a
Hollande, para lograr, según ellos, el debilitamiento de la
UMP. La ruptura de ese dique de contención permitiría engrosar
las huestes de su propia formación de extrema
derecha.
Es un hecho que en las
masas trabajadoras y populares hay satisfacción ante la
perspectiva de que Sarkozy pierda la presidencia el próximo
domingo. Desde la Corriente Socialismo o Barbarie en Francia,
compartimos esa alegría. Pero eso no significa que
opinemos que sea correcto llamar –abierta o
encubiertamente– a votar por Hollande como “mal menor”,
tal como hace la mayoría del NPA.
Esta posición tiene dos
graves problemas.
El primero, es que el
gobierno de Hollande, más allá de sus matices, no se
diferenciará mucho del de Sarkozy. Pueden variar las
formas. Puede ser que se incline en insistir –como está
ocurriendo en toda Europa– que ahora hay que hacer “un pacto
por el crecimiento” y “no sólo pensar en la austeridad”, etc.,
etc. Pero sería irreal pensar (y hacer creer a los demás), que
la gestión de Hollande será un giro radical en relación a lo
que viene haciendo Sarkozy. Por el contrario, hay una línea de
continuidad de las medidas que juntos –socialistas y
conservadores– vienen llevando adelante, en gobiernos
alternados, durante las últimas décadas. Es la política de
sostenimiento de la Unión Europea, del euro, de las
políticas neoliberales antiobreras y
demás.
Pero a la vez, hay un
segundo y gravísimo problema, que ha caracterizado la
campaña de conjunto del NPA y de la extrema izquierda. Se le
ha dejado el “flanco antisistema” a la extrema derecha del
Front National.
Ahora, por ejemplo, Marine
Le Pen proclama que votará en blanco. Inteligentemente,
no quiere compartir la responsabilidad por la gestión de
Hollande, que será, en lo esencial, una continuidad de la
de Sarkozy. Claro, que su rechazo es de extrema derecha,
nacionalista imperialista, antiinmigrante y, en el fondo,
antiobrera, antisindical, homofóbica, etc.
Sin embargo, el hecho es
que su llamado a votar en blanco será el único rechazo a
ambas opciones del bipartidismo
tradicional.
¡Sería un error completo dejarle la
exclusividad del perfil “antisistema” a la extrema derecha del
Front National! Un error gravísimo, dada la
perspectiva de recrudecimiento de la crisis y las luchas que
están por delante.
Por el contrario, lo que la
extrema izquierda y el NPA deberían hacer, es un llamado al
rechazo a ambas candidaturas, un llamado a no votar ni
Sarkozy ni Hollande, un llamado a no tomar
responsabilidad por ninguno de los presidentes
capitalistas que vayan a surgir de la segunda vuelta y que
sólo significarán una u otra forma de descargar la crisis
sobre los trabajadores.
Por supuesto que este
rechazo desde la extrema izquierda y el NPA, debe ser
un rechazo opuesto al del Front National. Es decir,
un rechazo realmente anticapitalista, pero que no puede
quedar abstracto, como ocurrió durante la primera vuelta con
la campaña del NPA que correctamente llamó a que los
“capitalistas paguen la crisis” pero no dijo
cómo.
Ese “cómo”, pasa por
plantear como perspectiva los Estados Unidos Socialistas de
Europa, pasa por sostener que Francia salga del euro,
como parte de un programa anticapitalista que disponga la
nacionalización de la banca y el comercio exterior y el
control obrero de toda empresa que cierre y despida. Pasa
también por plantear la necesidad de acabar con las
instituciones de la Unión Europea y con la misma UE como
tal, en la perspectiva de un mercado común europeo que
sea producto de medidas anticapitalistas comunes, por la
vía de la unidad de las clases trabajadoras, por la vía de
dejar de pagar de conjunto las deudas externas, por la vía de
la libre circulación de personas e inmigrantes,
etcétera.
Un planteo independiente
desde la izquierda revolucionaria no sólo permitirá dar una
posición clara y correcta frente al nuevo gobierno
burgués. También evitará que las banderas “antisistema”
caigan en mano de la extrema derecha.
Corriente Socialismo o
Barbarie–Francia
04/05/2012
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